Le bras de fer entre le maire de la commune de Kaolack Serigne Mboup et l’intersyndicale des travailleurs municipaux ne faiblit pas. Hier il a interdit l’accès aux agents municipaux grévistes dans leurs lieux en renforçant le dispositif de sécurité dont il a fait toujours usage pour combattre un droit légitime. Et cela en bourrant l’enceinte de mairie de chiens de garde, et des hommes super armés prêts à commettre la violence sur des agents qui ne font que réclamer leurs droits. Mais le pire est que Serigne Mboup a prétexté d’un accord de partenariat jugé imaginaire entre la municipalité de Kaolack et la chambre de commerce pour imposer un système de pointage innovant et convoquer les travailleurs de la chambre de commerce et de son complexe » Coeur de ville » pour travailler à la place des contractuels municipaux. Depuis qu’il a retiré de la perception municipale le paiement des droits sur le
» permis d’occuper « , les mutations et autorisé le paiement des droits de stationnement sur l’aire de l’ancienne gare routière » Nioro « , et ceux du marché aux poissons dans des caisses qu’il a ouvert à la chambre de commerce pour avoir un accès direct sur des fonds sans autorisation du Préfet, ses relations avec les travailleurs se dégradent de plus en plus. Surtout lorsque les travailleurs ont senti que depuis un certain moment il s’est inscrit sur une dynamique de limoger des travailleurs pour les remplacer avec les militants qui l’ont soutenu lors des dernières élections locales. Pour les travailleurs, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a coulé lorsque le Préfet de Kaolack lui a refusé d’entériner les sept (7) milliards de francs de budget qu’il a fait voter cette année pour le réduire à trois (3) milliards cinq (5) cent. Mais aussi lorsque Serigne Mboup a glissé sur la table du préfet une demande de recrutement d’une cinquantaine de nouveaux agents pour satisfaire une clientèle politique et honorer ses précédentes promesses électorales.
Abdoulaye Fall
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