Kaolack/ Crise au marché central aux poissons. Le syndicat des travailleurs exige l’état à reprendre la gestion

Lors d’une rencontre qui les mobilisait hier à la presse, les responsables du syndicat des travailleurs du marché central aux poissons de Kaolack exige l’état du Sénégal à reprendre la gestion de cette entreprise. Les camarades du secrétaire général Yaya Cisse ont verbalement introduit cette requête disent-ils, pour sauver le marché des délicats moments de turbulence qu’il traverse plusieurs mois durant et qui pourraient à la limite le pousser sur une trajectoire irréversible. La goutte d’eau qui a fait déverser le vase émane en effet des retards constatés sur le paiement des salaires de ces deux derniers mois. Le 10 septembre pour les salaires du mois d’août et le 21 Octobre pour les salaires de Septembre. Ainsi dans leurs sentiments, ces travailleurs craignent l’immixtion d’éventuels retards de salaire avec la panne perdurée des machines de fabrique de glace en ammoniac. Cette glace qui est seconde source de revenu du marché en marge de la vente des tickets. Depuis l’ouverture du marché en 2003, huit (8) directeurs se sont succédés à la gestion. Mais un seul a été recruté par voie normale, c’est-à-dire par appel d’offres. A part cette personne tous les autres ont été désignés par le concessionnaire, la mairie de Kaolack en l’occurrence. Mais depuis aussi racontent les travailleurs, le marché n’a jamais été porté dans la cour des plus performantes entreprises de gestion et spéculation des produits halieutiques. Des suggestions et critiques que le directeur intérimaire du marché Cheikh Omar Ndao a balayé d’un revers de main. Pour lui cette panne qui est l’objet de toutes les spéculations et dont se servent tous les agitateurs pour créer une situation d’instabilité dans le marché est déjà résolue. A présent c’est plutôt un problème de mise à disposition d’ammoniac qui se pose et nous sommes en train de taper à toutes les portes pour disposer de ce produit. ‘Nous gérons une entreprise et nous sommes conscients des charges qui nous attendent tous les jours. Présentement le marché ne dispose que de deux sources d’approvisionnement pour remplir ses caisses : il s’agit des fonds tirés de la vente des tickets et ceux provenant de la spéculation de la glace. Bien que pendant quelques semaines nous sommes totalement sevrés de cette dernière activité, nous avons quand réussi à payer nos salaires. Et nous cheminons aujourd’hui vers une nouvelle stratégie d’organisation afin de pouvoir agir dans le sens de la postérité » a-t-il adressé autant aux mareyeurs qu’aux responsables syndicaux.

Auteur: Abdoulaye FALL

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