KAOLACK/ DISPARITES SUR LA REVISION DES LISTES ELECTORALES L'OPPOSITION MENACE DE RECUSER LE MINISTRE DE L'INTERIEUR

Fortement mobilisés hier Mardi dans les locaux du siège de Khalifa Sall, les représentants des partis de l’opposition toutes sensibilités confondues ont menacé de récuser le ministre de l’intérieur si des solutions ne seront pas apportées aux nombreuses irrégularités constatées dans le programme de révision des listes électorales. Par la même occasion, les associés du responsable Khalifiste Diockel Gadiaga et du professeur Abdoul Aziz Mbodj décident de saisir un huissier de justice pour porter plainte contre tous les maires de commune qui refusent aujourd’hui de délivrer des certificats de résidence sans un motif valable. Ce faisceau de décisions découle en effet des constats d’irrégularités enregistrés depuis le début des opérations de régulation des inscriptions et qui font présentement sources de revendications partout dans le pays. Surtout pour ce qui agit de la présentation obligatoire de la carte nationale d’identité. Une obligation à laquelle les partis de l’opposition de Kaolack disent avoir vu des demandeurs renvoyés à des dates éloignées. Autrement dit jusqu’au mois de janvier prochain pour déposer les pièces à fournir pour l’obtention de cet outil essentiel au vote. Alors que la révision, selon le calendrier républicain prendra fin le 8 Septembre prochain. Pour Abdoul Aziz Mbodj,  » présentement à Kaolack beaucoup de jeunes ne disposent pas encore de la carte nationale d’identité CEDEAO. Alors que sur le tas, seuls deux centres d’enrôlement à la carte nationale d’identité sont ouvert. Un au commissariat central et un autre au commissariat de Ndorong. La visite effectuée par la délégation des partis de l’opposition dans ces institutions ont permis de se rendre compte que la police ne peut enrôler quotidiennement qu’un effectif de 60 demandeurs ». Ce qui de son avis constitue une fraude massive de la loi électorale, surtout quand on sait que dans certaines localités comme Daara, Cass- Cass et Joal-Fadiouth, des commissions spéciales d’établissement de la CI sont installées afin d’illustrer les disparités et autres parties-pris entre parti au pouvoir et opposition. Puisque pour le professeur et chercheur en droit, la direction du fichier est naturellement logée au ministère de l’intérieur, et que ce même ministère a donné l’autorisation à ces commissions spéciales de renforcer les dispositifs classiques de la délivrance des CI, il devient alors normal de répéter cette même disposition à Kaolack afin de permettre aux nombreux jeunes demandeurs de pouvoir disposer de cette carte et voter le 23 janvier prochain.

Abdoulaye Fall

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