KAOLACK/ REBOISEMENT ET LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT UN EXERCICE A DOUBLE VITESSE DANS LES RÉGIONS CENTRE

La lutte contre la dégradation des terres et la volonté multi faciale de la communauté de développer divers programmes de reboisement dans les sites de résidence et les forêts présentent tout un paradoxe. Si dans la plupart des régions centre Kaolack, Fatick, et Kaffrine, un paquet d’initiatives a été pris dans le sens de poser partout des forêts à haute densité, l’ampleur de la coupe du bois et l’exploitation abusive des espèces végétales continuent encore d’être des facteurs irritants. Ce qui d’un constat quasi général, donne un aspect timide aux ‘nombreux programmes de restauration du patrimoine floral caché sur les périmètres de ces différentes régions. Dans un espace où des milliers et des milliers d’hectares de terres restent confrontés par le phénomène de la salinisation, la problématique du reboisement reste entière. Et les nombreux programmes, projets et autres initiatives investies dans le reboisement finissent par se réduire à des faibles pourcentages de réussite ou disparaître tout bonnement. C’est visiblement une appréciation qui se confirme d’année en année. Car malgré le reboisement des milliers d’espèces concédé chaque année à la journée dédiée à l’environnement, le besoin en suivi des plantés finit par céder et la plupart de ces espèces périssent avant l’âge de la maturité. Soit dévorées par les animaux en divagation ou pourries à cause d’un manque d’eau et de fertilisants. Aujourd’hui les seules rescapées de ces plantations annuelles de masse sont les espèces peuplant les zones humides contrôlées, certains espaces protégés ou les domaines privés.

LES AIRES MARINES PROTÉGÉES DU DELTA DU SALOUM, UN EXEMPLE DE PROTECTION POUR L’ENVIRONNEMENT

Malgré que dans certaines zones de la région de Fatick, comme Foundiougne où le phénomène de la coupe du bois se poursuit de plus en plus sous le regard passif des services en charge de la protection de la nature, dans le Delta du Saloum les consciences en termes de protection du système environnemental et d’adaptation aux changements climatiques semblent plus éveillés. Dans ce paradis terrestre où le gouvernement du Sénégal et ses partenaires ont aménage des aires marines (Amp) d’une superficie de 3000 ha quelques années auparavant, tous les moyens sont présentement utilisés pour soutenir ce projet. Même si à présent les ressources humaines investies pour la mise à défens de ces périmètres marins restent encore insuffisantes, le respect des instructions données est accepté de tous. Même les plus jeunes écoliers, les personnes les moins instruites de Toubacouta et toutes les autres collectivités dépendant de ces aires marines sont conscients des interdits et des comportements à adopter pour contribuer à la prospérité d’un tel chantier. Ainsi après quelques années de disette, le développement des écosystèmes dans ces Amp se fait sentir de plus en plus. Plusieurs espèces d’oiseaux, de reptiles et coléoptères s’y sont élus domicile et en font naturellement un lieu de reproduction. Des espèces de poissons qu’on avait perdu de vue depuis plusieurs décennies commencent déjà à réapparaître et leurs multiplication nous renseignent les gardiens du parc se fait en un rythme exponentiel.

Abdoulaye Fall

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